Initialement, le hip hop est une danse du cercle.
Les figures du danseur dessinent un mouvement circulaire, construit autour de l’axe de son propre corps : tourner sur la tête, tourner sur la main, ou sur le dos, il faut toujours trouver le centre, son point d’équilibre à soi et son bon point d’appui au sol pour se jeter, pour tenir, pour être encore en équilibre. Mais on retrouve le mouvement circulaire dans un très grand nombre de danses rituelles et de pratiques culturelles ; des ballets classiques, aux rondes des danses folkloriques. Le mouvement circulaire est un motif qui, par sa récurrence même, révèle une filiation entre forme rituelle et forme artistique et spectaculaire. L'analyse du mouvement circulaire dans la spécificité de ses contextes et de ses déploiements chorégraphiques permet de passer en revue les différentes fonctions – magiques, symboliques ou plastiques – qui lui sont assignées ; et d’ainsi réfléchir, à partir de cette observation des mutations d’un motif dansé, sur le processus, à l’œuvre dans la danse, d’évolution conjointe des formes gestuelles et de leurs charges signifiantes.
Il s’agit de mettre de l’imaginaire dans nos éprouvés. De se reconnaître dans la nature, dans l’altérité, sortir de l’intérieur pour repousser nos limites. Un besoin d’irrationnel, d’organique, de vécu, et de rêves pour en faire un récit.
Iffra Dia, pour le Collectif FAIR-E