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Création collective : partage d’une approche ludique et populaire

©In Da Box Production

FORMATION NATIONALE

Création collective : partage d’une approche ludique et populaire
Mardi 23, mercredi 24 et jeudi 25 avril 2025 – 9h30-17h30 – CCN / Le Garage, Rennes

Dans le cadre de cette formation nationale, le Collectif FAIR-E invite Le Collectif ÈS pour une immersion dans des démarches de création collaboratives.
Pour les ÈS, enjeux populaires et collectifs trouvent une résonance commune : c’est ce qu’ il·elles aborderons, par le corps, par les tentatives et par les débats, en assemblant les points de vue singuliers de chaque participant·e. Durant ces trois jours en studio, toutes et tous seront amené·es à vivre des processus de création collectives, au travers de jeux, expériences physiques et outils chorégraphiques dont tout le monde peut s’emparer. Les stagiaires y exerceront par exemple la spontanéité d’écriture en revisitant le dispositif SHOT, une notice de création imaginée par les trois artistes. Enfin, la notion de « populaire » sera comme un fil rouge permettant de brasser des références connues et reconnues, et d’activer des mémoires communes par le mouvement.

Les axes de travail

FAIRE ENSEMBLE : Comment faire groupe et créer collectivement au sein de l’école quand les élèves, les environnements sont aussi divers ?Le collectif Ès propose de partager ces questionnements à travers la communication, l’énergie de groupe, la nécessité du fonctionnement en collectif et du rôle social qu’il peut jouer. Créer devient alors l’opportunité de se rassembler, d’oeuvrer ensemble et de questionner le rapport à l’autre. Les artistes partageront avec les stagiaires, leur protocole autour de SHOT, création collective et éphémère où chaque trio est invité à composer une oeuvre singulière à partir d’un processus d’écriture similaire et de règles du jeu identique.

LE POPULAIRE : Dans la plupart de leurs projets artistiques, Emilie Szikora, Jérémy Martinez et Sidonie Duret partent d’eux, de la source de leur danse, disques de leurs parents et pop culture, pour parler à tou·tes, à notre héritage commun. En s’appuyant sur ces références partagées à travers leur Série populaire (I wanna dance with somebody, Karaodance, Loto 3000, Jackpot), les artistes questionnent le rapport entre artistes et spectateur·ices. Pour partager cette réflexion, ils·elles convoquent la pédagogie inversée. Dans leur mini-série populaire, ils·elles proposent aux enfants de s’emparer de la Série Populaire pour en faire leur, et proposer des objets autogérés par les enfants pour leurs parents.

LES OUTILS CHOREGRAPHIQUES : Les artistes, tou·tes les trois diplômé·es du CNSMD de Lyon, s’appuient sur des jeux pour parvenir à l’appropriation d’outils chorégraphiques techniques. Leur travail en commun s’appuie sur une intensité physique qui pousse les corps à s’engager, à être habités pleinement ; un désir de développer une empathie physique, d’investir des corps qui communiquent et transpirent le plaisir d’être ensemble. Il·elles partageront ce travail ludique afin que chaque participant·e soit inclu·e dans la démarche et puisse réinvestir ces outils.

 

 

A découvrir également

 Le mardi 23 avril 2025, il est proposé à l’ensemble des participant.es de la formation de découvrir le JACKPOT du Collectif ÈS au CCN – St-Melaine, à 20h.

 

Le collectif ÈS
ÈS est une préposition qui signifie En matière de. Elle est toujours suivie d’un pluriel et donc d’une multiplicité, comme celle que nous cherchons dans l’idée du collectif. Prenant la parole comme un groupe où chaque personnalité impliquée est concernée, sans attribution de rôle, chacun porteur de son regard et de son approche ; nous appréhendons la création comme une fabrique collective pour proposer des objets issus du nous. Faire le pari que tout objet ou acte créatif soit cosigné à trois. Créer du spectacle vivant, c’est proposer des objets vivants, vus, vécus par des vivants. Ce partage-là, ils·elles le cherchent à leur façon : ils·elles cherchent une intensité physique qui pousse nos corps à s’engager, à être habités pleinement. Un désir de développer une empathie physique, d’investir des corps qui communiquent et transpirent le plaisir d’être ensemble. Cette recherche est sans cesse alimentée par leurs questionnements autour de la communication, de l’énergie de groupe, de la nécessité pour eux d’un tel fonctionnement et du rôle social qu’il peut jouer. Créer est l’opportunité de se rassembler, d’œuvrer ensemble, de questionner notre rapport à l’autre.

Depuis 2011, Emilie Szikora, Jérémy Martinez et Sidonie Duret co-signent les pièces en s’emparant, non sans auto-dérision, des thématiques telles que l’utopie, le désaccord, le plagiat ou l’héritage des références populaires. À partir de janvier 2025, le Collectif sera à la direction du CCN d’Orléans.

Profil des participant.es

Public intercatégoriel de professionnels et d’acteurs de l’EAC, formateurs, personnes ressources, susceptibles d’être prescripteurs de formations ou de projets partenariaux ambitieux :

  • Du domaine de l’éducation : délégation régionale académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle (DRAEAC), autres réseaux académiques concernés (tels que les correspondants académiques sciences et technologies, les référents académiques en EMI, les référents académiques mémoire et citoyenneté), corps d’inspection, chefs d’établissement, conseillers pédagogiques, professeurs d’INSPÉ, enseignants-formateurs. Les référents culture, enseignants-relais, professeurs d’éducation socioculturelle peuvent y être associés quand leurs missions sont territorialisées, ou en inter établissements ;
  • Du domaine de la culture : Agent (conseillers, UDAP, SRA, CRMH) des DRAC, responsables d’écoles d’enseignement spécialisé et de la création artistique, responsables de structures, d’établissement public, de réseaux culturels ou d’associations culturelles (service des publics, chef de projet etc.), artistes et professionnels engagés dans les champs de la transmission (résidence, etc.), cadres des collectivités territoriales (filière Culture), coordinateurs culturels de contrats territoriaux etc.;
  • Du domaine de l’enfance et de la jeunesse : Cadres d’administrations, formateurs, cadres et référents culture des réseaux professionnels de l’animation et de l’éducation populaire, formateurs de professionnels de la petite enfance et travailleurs sociaux, professionnels jeunesse (formateurs d’éducateurs PJJ etc.), cadres professionnels des champs du handicap, du médico-social et cadres des collectivités territoriales.

Coût de la formation
La formation est gratuite.
Les déjeuners proposés les midis sont à 15€ / personne
Le spectacle JACKPOT est à 8€ / personne

→Inscriptions en ligne (avant le 16 avril 2025)

→Programme téléchargeable de la formation 

 

CYCLE UN USAGE DU MONDE


Début décembre 2020, après huit mois de crise sanitaire, le collectif FAIR-E publie une tribune intitulée Un usage du monde. Pour une université populaire des savoirs et des faire, de l’être à l’être. A travers cette tribune, le collectif à la direction du CCN de Rennes et de Bretagne dresse le bilan de l’année écoulée : ‟On fait. On défait. On refait. Pour redéfaire. Pour ne plus rien faire qu’attendre de savoir si on pourra jouer demain, qui dans nos équipes sera un éventuel cas suspicieux / douteux, quelle compagnie sera impactée ou quel lieu / festival sera le prochain cluster. […] La pensée devient calculante pendant que la perte de sens s’ancre dans les équipes, intermittents comme permanents, au quotidien…”

Le PREAC Danse Bretagne n’a pas échappé à la crise sanitaire. En 2019 puis en 2020, toutes les formations du cycle FAIRE CERCLE ont été repoussées, annulées, reprogrammées puis annulées à nouveau sans qu’il n’y ait de perspective de pouvoir se retrouver danser en studio, ensemble. Il semblait alors évident que ces formations qui s’étiraient dans le temps ne pourraient se tenir. Que faire à présent ?

Cette période, si difficile, semblait être une opportunité à la réflexion, à la remise en question et à l’émergence d’initiative. Le collectif FAIR-E écrit ‟nous pourrions douter de nos habitudes et acquis afin de déployer, par l’usage, la mise en partage d’expériences communes et individuelles qui laisseraient envisager une déviation heureuse où l’être prévaut sur l’avoir, la coopération sur la concurrence, le relationnel sur le consumérisme, le partage sur l’accumulation. […] Probablement. Nous pourrions activer la fabrication de sens en dehors de toute contrainte quantitative afin de se hasarder vers d’autres modalités de retrouvailles et de faire propices à l’intelligence collective et à l’équité. Qu’en somme, par l’essai et l’erreur, nous puissions défier ensemble – et joyeusement -ce moment particulier qui appelle à provoquer de l’espace et du silence, préalables essentiels à l’élaboration d’un nouvel imaginaire, d’un désir volontaire et d’un commun riche de ses divergences.” Avant de conclure ‟Bref. Rêver un peu. Imaginer beaucoup. Et faire ensemble.”

C’est dans cette dynamique que le PREAC Danse Bretagne a souhaité s’inscrire en proposant un nouveau cycle de formation intitulé naturellement Un Usage du monde. Une occasion de se retrouver, partager, débattre, se ré-interroger et s’enthousiasmer à nouveau.

→ Tribune à découvrir

CYCLE FAIR-E CERCLE

© Gilles Aguilar

Initialement, le hip hop est une danse du cercle. 
Les figures du danseur dessinent un mouvement circulaire, construit autour de l’axe de son propre corps : tourner sur la tête, tourner sur la main, ou sur le dos, il faut toujours trouver le centre, son point d’équilibre à soi et son bon point d’appui au sol pour se jeter, pour tenir, pour être encore en équilibre. Mais on retrouve le mouvement circulaire dans un très grand nombre de danses rituelles et de pratiques culturelles ; des ballets classiques, aux rondes des danses folkloriques. Le mouvement circulaire est un motif qui, par sa récurrence même, révèle une filiation entre forme rituelle et forme artistique et spectaculaire. L’analyse du mouvement circulaire dans la spécificité de ses contextes et de ses déploiements chorégraphiques permet de passer en revue les différentes fonctions – magiques, symboliques ou plastiques – qui lui sont assignées ; et d’ainsi réfléchir, à partir de cette observation des mutations d’un motif dansé, sur le processus, à l’œuvre dans la danse, d’évolution conjointe des formes gestuelles et de leurs charges signifiantes.
Il s’agit de mettre de l’imaginaire dans nos éprouvés. De se reconnaître dans la nature, dans l’altérité, sortir de l’intérieur pour repousser nos limites. Un besoin d’irrationnel, d’organique, de vécu, et de rêves pour en faire un récit.

Iffra Dia, pour le Collectif FAIR-E

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